Les derniers évènements qui se sont déroulés au niveau politique me laissent vraiment perplexe.. confus.. et pessimiste.
Commençons par les faits : le RCD a été dissout. Au moins une lueur d'espoir pour la Tunisie apparaîssait avec cet évènement historique, bien que je ne suis pas pour une chasse aux sorcières poussée par l'adrénaline, mais je crois que toute personne ayant eu une position de responsabilité dans ce parti doit être investiguée..
La dissolution du Rassemblement non-Constitutionnel non-Démocratique (comme on l'appelle sur Facebook) a fait sonné les glas de la révolution politique. Pourquoi ? parce que tout simplement, il y aura un nouveau ordre politique dans le pays.
Il y a quelques années, j'ai discuté du sujet de la dictature et du parti unique avec mon frère. Je lui ai exposé une idée qui me semble une solution adéquate : diviser le RCD en deux partis concurrents et équi-puissants. Ceci entraînerait selon moi une étape de conflit politique qui fera naître une nouvelle transparence démocratique. Mais certainement, à cette époque, j'ai pas pu prédire la révolution.
Revenons maintenant à l'heure actuelle : les ex-adhérents du Destour (pour les non-tunisiens, RCD et Destour et Néo-Destour c'est le même parti) pourront joindre deux nouveau partis formés récemment : El-Watan (La Patrie) et El-Wassat (Le Centre). N'est-ce pas la même solution que j'ai proposé ? sauf que, ces deux partis qui seront liés avec les symbôles de l'ancien régime ont déjà perdu une part du marché de recrutement politique, avec toute la haine des tunisiens contre le ex-RCD et ces adhérents.
Je crois que cette situation va impliquer un crépuscule du mouvement Destour au moins pour une décennie (comme l'exemple de la décadence du parti démocrate aux USA durant le XIXième siècle) et ça va donner une chance incontournables aux autres mouvements et tendances politiques en Tunisie.
Mais est-ce vraiment assez satisfaisant pour nous, de voir disparaître cette dictature ? est-ce que le seul danger en Tunisie, est le RCD et sa corruption phénoménale ?
Je crois que non. Il y a d'autres dangers pour une démocratie naissante..
Le ministère de l'intérieur a déjà donné son visa pour deux partis politiques qui représenteront un nouveau danger : Ennahdha (Renaissance Islamique) et Al-Baath (ou Al-Baas comme nos frères irakiens l'écrivent). Un troisième parti plus radical, Hizb Al-Tahrir (La Libération) a déjà demandé le visa lundi dernier.
a
Voici le problème : on a utilisé le code des partis politiques tunisien pour dissoudre le RCD. Est-ce que nous devons maintenant le jeter par terre et faire intégrer deux partis qui contredisent cette loi ?
On peut répondre à ça simplement en disant que cette loi a été promulguée par Ben Ali même ce qui ne doit pas représenter un principe acceptable pour organiser notre vie politique. Et ceci est peut-être vrai. Mais la question est : sur quels principes se basent les visas accordés aux partis par le Ministère de l'intérieur ? pourrons-nous voir aussi apparaître des partis fascistes, nazis, zionistes, sataniques en Tunisie ?
C'est de l'hypocrisie. On est tous pour la laïcité et le respect de la république et contre le racisme lorsque les arabes musulmans sont des minorités. Comment se fait-il que nous oublions la laïcité, les bases de la république et l'anti-racisme lorsque ça concerne notre pays ? est-ce parce que nous sommes en majorité, des arabes musulmans ?
Voici l'ère de la dictature de la majorité. Voici la différence entre le pays développés, et les autres.
[A SUIVRE]
Commençons par les faits : le RCD a été dissout. Au moins une lueur d'espoir pour la Tunisie apparaîssait avec cet évènement historique, bien que je ne suis pas pour une chasse aux sorcières poussée par l'adrénaline, mais je crois que toute personne ayant eu une position de responsabilité dans ce parti doit être investiguée..
La dissolution du Rassemblement non-Constitutionnel non-Démocratique (comme on l'appelle sur Facebook) a fait sonné les glas de la révolution politique. Pourquoi ? parce que tout simplement, il y aura un nouveau ordre politique dans le pays.
Il y a quelques années, j'ai discuté du sujet de la dictature et du parti unique avec mon frère. Je lui ai exposé une idée qui me semble une solution adéquate : diviser le RCD en deux partis concurrents et équi-puissants. Ceci entraînerait selon moi une étape de conflit politique qui fera naître une nouvelle transparence démocratique. Mais certainement, à cette époque, j'ai pas pu prédire la révolution.
Revenons maintenant à l'heure actuelle : les ex-adhérents du Destour (pour les non-tunisiens, RCD et Destour et Néo-Destour c'est le même parti) pourront joindre deux nouveau partis formés récemment : El-Watan (La Patrie) et El-Wassat (Le Centre). N'est-ce pas la même solution que j'ai proposé ? sauf que, ces deux partis qui seront liés avec les symbôles de l'ancien régime ont déjà perdu une part du marché de recrutement politique, avec toute la haine des tunisiens contre le ex-RCD et ces adhérents.
Je crois que cette situation va impliquer un crépuscule du mouvement Destour au moins pour une décennie (comme l'exemple de la décadence du parti démocrate aux USA durant le XIXième siècle) et ça va donner une chance incontournables aux autres mouvements et tendances politiques en Tunisie.
Mais est-ce vraiment assez satisfaisant pour nous, de voir disparaître cette dictature ? est-ce que le seul danger en Tunisie, est le RCD et sa corruption phénoménale ?
Je crois que non. Il y a d'autres dangers pour une démocratie naissante..
Le ministère de l'intérieur a déjà donné son visa pour deux partis politiques qui représenteront un nouveau danger : Ennahdha (Renaissance Islamique) et Al-Baath (ou Al-Baas comme nos frères irakiens l'écrivent). Un troisième parti plus radical, Hizb Al-Tahrir (La Libération) a déjà demandé le visa lundi dernier.
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Voici le problème : on a utilisé le code des partis politiques tunisien pour dissoudre le RCD. Est-ce que nous devons maintenant le jeter par terre et faire intégrer deux partis qui contredisent cette loi ?
Article 3 du Code des Partis tunisien, loi organique 88-32 du 3 mai 1988 |
C'est de l'hypocrisie. On est tous pour la laïcité et le respect de la république et contre le racisme lorsque les arabes musulmans sont des minorités. Comment se fait-il que nous oublions la laïcité, les bases de la république et l'anti-racisme lorsque ça concerne notre pays ? est-ce parce que nous sommes en majorité, des arabes musulmans ?
Voici l'ère de la dictature de la majorité. Voici la différence entre le pays développés, et les autres.
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Commentaires
C'est triste mais c'est une réalité.