Cet article représentera quelques réflexions personnelles concernant l'évolution des évènements en Tunisie.
Clairement, après les évènements des derniers jours, la situation s'aggrave davantage. Il faut être objectif concernant ce qui se passe au niveau des administrations vitales : nous venons d'abolir un système de dictature policier qui a dominé la Tunisie pendant 23 ans en quelques semaines. Mais l'architecture de l'administration, et surtout celle de l'intérieur, est toujours la même.
Le ministère de l'intérieur, au meilleur des cas, est aussi victime du régime de Ben Ali. Mais la main mise de l'ex-dictateur était certainement dûe à l'infiltration dans les entrailles du ministère, qui, rappelons-le, était le ministère de Ben Ali, son terrain de chasse dans l'ère Bourguiba.
C'est tout-à-fait normal alors qu'il y a des complices de Ben Ali, ou au moins, des opérateurs "domestiqués" par Ben Ali dans ce ministère obscur et détesté par la majorité des tunisiens. Et évidemment, ces "opérateurs" n'auraient aucune valeur s'ils n'avaient pas de vrai pouvoir au sein du ministère.
Les évènements des derniers jours confirment parfaitement mon hypothèse. Aujourd'hui, selon des témoins oculaires, des agents de la police politique (comparable à la Tchéka et le NKVD au sein de l'ex-URSS) étaient sur le point d'agresser le nouveau ministre de l'intérieur, qui a la veille exprimé sa volonte d'investiguer sur les pratiques violentes et les crimes du corps sécuritaire qu'il préside.
L'affrontement aujourd'hui entre le gouvernement intérimaire et l'underground des administrations est clair. La dictature de ben Ali est basée sur une architecture administrative comparable à celle de l'ex-URSS. On ne fera pas tomber la dictature qu'on la détruisant comme concept, ce qui est traduisable en une réforme des administrations. Sinon, les prochaines élections n'auraient aucun sens.
La responsabilité actuelle de chaque citoyen qui me partage ce point de vue est de supporter d'une part les réformes initiées par le gouvernement intérimaire, et de faire la pression sur ce même gouvernement pour continuer dans le même sens. Il y a deux choix pour la deuxième édition du gouvernement de Ghannouchi : soit obtenir le support du peuple pour continuer les réformes dans le cadre de la transparence et de la justice, soit une nouvelle confrontation avec un peuple qui ne craint plus les balles vives et le gaz lacrymogène.
Au moins, c'est mon modeste avis.
Clairement, après les évènements des derniers jours, la situation s'aggrave davantage. Il faut être objectif concernant ce qui se passe au niveau des administrations vitales : nous venons d'abolir un système de dictature policier qui a dominé la Tunisie pendant 23 ans en quelques semaines. Mais l'architecture de l'administration, et surtout celle de l'intérieur, est toujours la même.
Le ministère de l'intérieur, au meilleur des cas, est aussi victime du régime de Ben Ali. Mais la main mise de l'ex-dictateur était certainement dûe à l'infiltration dans les entrailles du ministère, qui, rappelons-le, était le ministère de Ben Ali, son terrain de chasse dans l'ère Bourguiba.
C'est tout-à-fait normal alors qu'il y a des complices de Ben Ali, ou au moins, des opérateurs "domestiqués" par Ben Ali dans ce ministère obscur et détesté par la majorité des tunisiens. Et évidemment, ces "opérateurs" n'auraient aucune valeur s'ils n'avaient pas de vrai pouvoir au sein du ministère.
Les évènements des derniers jours confirment parfaitement mon hypothèse. Aujourd'hui, selon des témoins oculaires, des agents de la police politique (comparable à la Tchéka et le NKVD au sein de l'ex-URSS) étaient sur le point d'agresser le nouveau ministre de l'intérieur, qui a la veille exprimé sa volonte d'investiguer sur les pratiques violentes et les crimes du corps sécuritaire qu'il préside.
L'affrontement aujourd'hui entre le gouvernement intérimaire et l'underground des administrations est clair. La dictature de ben Ali est basée sur une architecture administrative comparable à celle de l'ex-URSS. On ne fera pas tomber la dictature qu'on la détruisant comme concept, ce qui est traduisable en une réforme des administrations. Sinon, les prochaines élections n'auraient aucun sens.
La responsabilité actuelle de chaque citoyen qui me partage ce point de vue est de supporter d'une part les réformes initiées par le gouvernement intérimaire, et de faire la pression sur ce même gouvernement pour continuer dans le même sens. Il y a deux choix pour la deuxième édition du gouvernement de Ghannouchi : soit obtenir le support du peuple pour continuer les réformes dans le cadre de la transparence et de la justice, soit une nouvelle confrontation avec un peuple qui ne craint plus les balles vives et le gaz lacrymogène.
Au moins, c'est mon modeste avis.
Commentaires
Il faudra certainement du temps, de la ruse et de la patience. Il est certain que le gouvernement a le soutient de la population dans cette perspective, reste à trouver le moyen de le faire "proprement"
De toute façon, ces gens sont condamnés à disparaitre à plus ou moins longue échéance. Il est dans l'intérêt de tous que l'Etat redevienne un état de droit et que l'économie reparte au mieux. Maintenant c'est au ministres à trouver des solutions: soit un compromis avec ces gens
- ils se tiennent à carreau et leurs peines seraient "allégées" pour les crimes qu'ils auraient commis
- soient ils collaborent et pourraient garder certains avantages (= ne pas être virés)
c'est au gouvernement avec l'aide de l'armée (et aux syndicats) à faire cette opération "mains propres"