Ça me fout la rage d'écouter des gens qui parlent, et qui, en parlant, font recours à une méthode argumentative surprenante : ils affirment être les portes-parole d'un groupe humain. Même s'il s'agit d'une discussion acharnée dans un café, avec des collègues et des potes, je cesse de considérer la discussion intéressante lorsqu'on injecte ces propos : "tous les tunisiens pensent comme moi qu'il faut...", "le peuple arabe veut telle et telle chose..", "je crois que n'importe qui doit agréer avec le fait que.." etc.
Pour débuter, comment cette personne a eu facilement cette autorité de dire que "tous" les membres d'un groupe humain pensent exactement comme lui ? est-ce qu'on peut prouver ça ? certes, il y a un effet de masse qui se manifeste dans la société, comme par exemple les habits et les habitudes qui caractérisent un groupe de personnes. Mais il y a aussi toujours des marginaux. Les marginaux peuvent être une minorité relativement petite, ou une seule personne limitée dans l'espace et le temps.
Il y a aussi une question qui m'a tracassé depuis mon adolescence : est-ce qu'on peut se fier à l'approbation de la foule, ou de la majorité, pour mieux valoriser nos propos (quelconques) ? au moins, l'histoire nous a enseigné que c'est faux. Ce sont des individus qui ont changé tout. La foule a toujours cru avoir raison, et la majorité a toujours abusé de pouvoir jusqu'au crime, sans la moindre autorité logique, sauf "l'effet de masse".
Je vais citer des noms, des personnes qui étaient des marginaux, jusqu'à la solitude, mais qui ont changé notre vie. Eratosthenes, le géomètre et astronome grec, qui a calculé la taille du globe terrestre quelques siècle avant Jésus. Copernic, Gallileo, Darwin, Freud, Kepler, Newton et Einstein étaient aussi des marginaux.
Pourquoi alors se fier à la majorité d'aujourd'hui ? j'ai une réponse plus primitive que prévu : c'est pour la force collective. Ce sont les soldats qui font la guerre aujourd'hui, et toute la civilisation moderne est là pour garantir la survie de la machine humaine. C'est peut-être pourquoi un grand humaniste comme Nietzsche, a toujours détesté l'état. Et ça c'est un sujet à part.
L'individualisme dont je parle est loin d'être la version politico-économique du concept, mais la tendance humaine propre à chacun de nous d'être vu une personne à part entière, indépendante et différente de l'image populaire de l'homme "normal". C'est l'opposé exact de l'homme unidimensionnel.
Pour débuter, comment cette personne a eu facilement cette autorité de dire que "tous" les membres d'un groupe humain pensent exactement comme lui ? est-ce qu'on peut prouver ça ? certes, il y a un effet de masse qui se manifeste dans la société, comme par exemple les habits et les habitudes qui caractérisent un groupe de personnes. Mais il y a aussi toujours des marginaux. Les marginaux peuvent être une minorité relativement petite, ou une seule personne limitée dans l'espace et le temps.
Il y a aussi une question qui m'a tracassé depuis mon adolescence : est-ce qu'on peut se fier à l'approbation de la foule, ou de la majorité, pour mieux valoriser nos propos (quelconques) ? au moins, l'histoire nous a enseigné que c'est faux. Ce sont des individus qui ont changé tout. La foule a toujours cru avoir raison, et la majorité a toujours abusé de pouvoir jusqu'au crime, sans la moindre autorité logique, sauf "l'effet de masse".
Je vais citer des noms, des personnes qui étaient des marginaux, jusqu'à la solitude, mais qui ont changé notre vie. Eratosthenes, le géomètre et astronome grec, qui a calculé la taille du globe terrestre quelques siècle avant Jésus. Copernic, Gallileo, Darwin, Freud, Kepler, Newton et Einstein étaient aussi des marginaux.
Pourquoi alors se fier à la majorité d'aujourd'hui ? j'ai une réponse plus primitive que prévu : c'est pour la force collective. Ce sont les soldats qui font la guerre aujourd'hui, et toute la civilisation moderne est là pour garantir la survie de la machine humaine. C'est peut-être pourquoi un grand humaniste comme Nietzsche, a toujours détesté l'état. Et ça c'est un sujet à part.
L'individualisme dont je parle est loin d'être la version politico-économique du concept, mais la tendance humaine propre à chacun de nous d'être vu une personne à part entière, indépendante et différente de l'image populaire de l'homme "normal". C'est l'opposé exact de l'homme unidimensionnel.
Commentaires
Je trouve que c'est pas de l'individualisme c'est souvent le fruit d'une connaissance des choses mais elle se doit d'être bien développé sous peine d'être prise pour foutaises :)
La foule se met en général d'accord sur des principes pour la survie, et non pas comme vous le dites "suite à une certaine connaissance des choses". Je crois profondément que c'est la foule qui s'empoisonne en renforçant l'avis que vous avez aujourd'hui. Lorsque j'utilise le mot "Tous" je veux dire exactement 'tous', c'est à dire sans la moindre exception.
Je vais expliciter mon avis. Voici un discours quelconque.
-Tous les tunisiens sont éduqués.
moi je réponds : non
-Mais si, ils sont tous éduqués.
[techniquement, il y a une minorité en Tunisie qui n'a pas eu d'enseignement. De plus, on peux aussi jouer avec le sens du mot éduqué : est-ce l'enseignement académique ou autre chose ? Même si tous les tunisiens considèrent l'éducation comme l'enseignement académique, l'existence d'un autre avis en extérieur change la validité de la phrase.]
Il n'est pas facile de généraliser. Et ça devient plus dangereux lorsqu'il s'agit d'une discussion à propos de la morale, l'éthique, la religion et la politique.
Si la foule se met d'accord sur quelque chose bien qu'il soit malsain on peut alors généraliser car il y aura toujours de marginaux
Vous réfutez l'idée que quelqu'un peut affirmer des réalités qui touchent un grand nombre
Ce qui me fascine chez les marginaux, c'est que leur discours ne prends pas sa force du nombre, mais de la qualité du discours même. C'est là que réside toute la différence. Pour le peuple, que Guy de Maupassant a déjà qualifié d'un "troupeau imbécile" (au moins politiquement, dans le contexte de sa nouvelle "le Horla"), je crois profondément, après l'examen de ces propos qu'il s'agit en effet d'un besoin de survie qui conditionnent ces propos. Tout simplement, la culture d'un peuple reflète ses besoins avant tout, et c'est la nécessité qui guide les grands phénomènes sociaux. Alors que cette règle ne s'applique pas au marginaux.