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Affichage des articles du mars, 2010

Une lettre probable, à une personne improbable.

Je ne sais plus comment commencer. Mais je continue à commencer. En me disant cela à basse voix, tu te caches derrières mes mots, et tu te défends par l'oubli. Même si je force mes mots dans tes oreilles, tu ne les entends pas. Mais il y a des jours, des beaux soirs, quand la pluie cesse de bombarder nos épaules et l'asphalte de nos chaussées, et tu m'écoutes prudemment. Tu me dis : "Oui", et je m'assure que tu n'as rien compris. Tu me dis : "Non", et je m'assure que mon discours est incompris encore, mais assez bon. C'est lorsque tu ne peux rien dire, que je m'assure que tu m'as bien compris. Tu ne te rends pas compte de mon éternelle demeure, la vallée de Hinnom, et de sa beauté sulfurante. Tu ne peux pas comprendre, parce que tu ne connais de cette vallée que l'histoire de quelques trente Denarii. Pas plus. Ils y brûlent les morts. Ils espèrent y brûler les vivants, après leur mort. Ils me brûlent avec chaque espoir. Et je