[extrait de "considérations" par moi-même, n° 79]
J'ai contemplé, durant des années, les conflits politiques et armés de notre petite globe. Le premier constat que j'ai eu, est que les pressions religieuses et idéologiques sont le plus grand moteur du maintien des conflits. Il est vraiment absurde, en tout cas, de justifier les actes terroristes en moyen-orient par la religion, mais c'est bien le cas. Ces groupes qui sèment la terreur et déstabilisent tout processus de paix, ont tous des idéologies religieuses. La tension au Liban par exemple, l'affrontement entre Fatah et Hamas, les opérations d'Al Qaïda en Irak et au Maghreb, sont tous des gestes fondés sur une idéologie fondamentalistes. Pourquoi ne trouve-t-on pas des libéraux parmi ceux qui se portent volontaires à repousser « les croisades américaines » en Afghanistan ? tout simplement parce que les fondamentalistes sont les seuls à expliquer ces guerres comme religieuses.
Malheureusement, chacun de mes compatriotes a encore un « cortex fondamentaliste » dans le cerveau, maintenu avec la propagande de basse qualité de notre presse. La politique est un dépassement de la xénophobie religieuse : si ce n'était pas le cas, on aurait vu des pressions américaines sur les Témoins de Jéhovah, une législation anti-sectes au Japon (après le fameux incident du 20 Mars 1995, l'affaire célèbre de l'Aum Shinri Kyo) et d'autres mesures plus sévères au Royaume Uni, premier refuge politique du monde.
Je suis quasi-sûr que l'utilisation contemporaine de la religion est simple : obtenir le soutien populaire pour un objectif politique. Ceci explique par exemple la religion inventée par Hitler, ce mythe de race Aryènne, qui rassembla les allemands très facilement. L'histoire nous donne d'autres exemples, comme celui du christianisme, devenu si puissant par les choix politiques d'un empereur païen (Constantin), choix justifiés par la politique (préserver l'empire romain d'une guerre civile).
Après plus de trois mois de l'indépendance du Kosovo, la majorité d'états de l'Organisation de la Conférence Islamique n'ont pas reconnu ce petit pays à majorité musulmane. Si vous ne comprenez pas la politique, vous ne comprendrez jamais pourquoi. Il est facile à démontrer que les pays arabes donnent encore beaucoup de leur soutien à la Russie, le phoenix du 21ième siècle, et ceci veut dire « ne jamais être à la même longueur d'onde avec les américains », même si cela signifie l'avenir d'un peuple musulman. L'expérience sovièto-arabe des années 60, et les coulisses de l'administration pro-soviètique de Gamal Abdel-Nasser (ancien président égyptien) nous ont montré que cette alliance n'est pas réaliste. La règle ridicule qui stipule que « l'ennemi de mon ennemi est mon ami » n'est pas valide aujourd'hui, il est plus logique de trouver une autre, comme « discuter chaque intérêt indépendemment des autres », ou « former nos journalistes en politique ».
Les soviets étaient les premiers à reconnaître l'état d'Israël, c'était en 1947. Lorsque les israëliens se rapprochaient du camp occidental, les soviets devenaient intrigués. Réprésailles immédiates : prendre le coté arabe, avec beaucoup d'hypocrisie. C'est le même sort que celui de Cuba, qu'avaient vécu les arabes : une décoration d'un chef d'état par le Kremlin (et ceci veut dire : rien !), un petit cadeau pour que les gamins arrêtent de pleurer (et les gamins aiment toujours ce qui brille !).
Maintenant, regardons les faits : même les russes n'ont pas joué à ce jeu, ils n'étaient pas toujours contre les américains, ils n'ont pas toujours balancé le veto devant les propositons américaines. Pourquoi jouons nous à ce jeu ? nous aimions peut-être les yougoslaves, mais il n'y pas de yougoslaves aujourd'hui. Il y a des croates, des kosovars, des serbes... d'autres noms que nous pouvons admirer de nouveau comme étant ex-yougoslaves.
Sommes-nous plus russes que les russes, plus serbes que les serbes, plus nord-coréen que les nord-coréens ? non, nous sommes plus arabes que les arabes du premier millénaire après Jésus, ce qui se manifeste par l'affirmation qu'un système politique du 7ième siècle peut exister aujourd'hui : la Khilafa. C'est pour ça qu'on fait de la politique aléatoire. Mieux vaut se taire que de balancer des sottises ici et là, avec cet orgueil aveugle.
[A SUIVRE]
J'ai contemplé, durant des années, les conflits politiques et armés de notre petite globe. Le premier constat que j'ai eu, est que les pressions religieuses et idéologiques sont le plus grand moteur du maintien des conflits. Il est vraiment absurde, en tout cas, de justifier les actes terroristes en moyen-orient par la religion, mais c'est bien le cas. Ces groupes qui sèment la terreur et déstabilisent tout processus de paix, ont tous des idéologies religieuses. La tension au Liban par exemple, l'affrontement entre Fatah et Hamas, les opérations d'Al Qaïda en Irak et au Maghreb, sont tous des gestes fondés sur une idéologie fondamentalistes. Pourquoi ne trouve-t-on pas des libéraux parmi ceux qui se portent volontaires à repousser « les croisades américaines » en Afghanistan ? tout simplement parce que les fondamentalistes sont les seuls à expliquer ces guerres comme religieuses.
Malheureusement, chacun de mes compatriotes a encore un « cortex fondamentaliste » dans le cerveau, maintenu avec la propagande de basse qualité de notre presse. La politique est un dépassement de la xénophobie religieuse : si ce n'était pas le cas, on aurait vu des pressions américaines sur les Témoins de Jéhovah, une législation anti-sectes au Japon (après le fameux incident du 20 Mars 1995, l'affaire célèbre de l'Aum Shinri Kyo) et d'autres mesures plus sévères au Royaume Uni, premier refuge politique du monde.
Je suis quasi-sûr que l'utilisation contemporaine de la religion est simple : obtenir le soutien populaire pour un objectif politique. Ceci explique par exemple la religion inventée par Hitler, ce mythe de race Aryènne, qui rassembla les allemands très facilement. L'histoire nous donne d'autres exemples, comme celui du christianisme, devenu si puissant par les choix politiques d'un empereur païen (Constantin), choix justifiés par la politique (préserver l'empire romain d'une guerre civile).
Après plus de trois mois de l'indépendance du Kosovo, la majorité d'états de l'Organisation de la Conférence Islamique n'ont pas reconnu ce petit pays à majorité musulmane. Si vous ne comprenez pas la politique, vous ne comprendrez jamais pourquoi. Il est facile à démontrer que les pays arabes donnent encore beaucoup de leur soutien à la Russie, le phoenix du 21ième siècle, et ceci veut dire « ne jamais être à la même longueur d'onde avec les américains », même si cela signifie l'avenir d'un peuple musulman. L'expérience sovièto-arabe des années 60, et les coulisses de l'administration pro-soviètique de Gamal Abdel-Nasser (ancien président égyptien) nous ont montré que cette alliance n'est pas réaliste. La règle ridicule qui stipule que « l'ennemi de mon ennemi est mon ami » n'est pas valide aujourd'hui, il est plus logique de trouver une autre, comme « discuter chaque intérêt indépendemment des autres », ou « former nos journalistes en politique ».
Les soviets étaient les premiers à reconnaître l'état d'Israël, c'était en 1947. Lorsque les israëliens se rapprochaient du camp occidental, les soviets devenaient intrigués. Réprésailles immédiates : prendre le coté arabe, avec beaucoup d'hypocrisie. C'est le même sort que celui de Cuba, qu'avaient vécu les arabes : une décoration d'un chef d'état par le Kremlin (et ceci veut dire : rien !), un petit cadeau pour que les gamins arrêtent de pleurer (et les gamins aiment toujours ce qui brille !).
Maintenant, regardons les faits : même les russes n'ont pas joué à ce jeu, ils n'étaient pas toujours contre les américains, ils n'ont pas toujours balancé le veto devant les propositons américaines. Pourquoi jouons nous à ce jeu ? nous aimions peut-être les yougoslaves, mais il n'y pas de yougoslaves aujourd'hui. Il y a des croates, des kosovars, des serbes... d'autres noms que nous pouvons admirer de nouveau comme étant ex-yougoslaves.
Sommes-nous plus russes que les russes, plus serbes que les serbes, plus nord-coréen que les nord-coréens ? non, nous sommes plus arabes que les arabes du premier millénaire après Jésus, ce qui se manifeste par l'affirmation qu'un système politique du 7ième siècle peut exister aujourd'hui : la Khilafa. C'est pour ça qu'on fait de la politique aléatoire. Mieux vaut se taire que de balancer des sottises ici et là, avec cet orgueil aveugle.
[A SUIVRE]
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